Traitement des déchets et Environnement

Les différentes méthodes de traitement des déchets et leurs impacts sur l'environnement

ENFOUISSEMENT


 

  L'ENFOUISSEMENT


     Parmi tous les déchets ménagers, on en trouve, qui demeurent ni recyclables , ni valorisables, ni récupérables, et qui sont contraints à être stockés pour éviter une quelconque généressance de pollution sur l'environnement. Des centres d'enfouissement ont donc été créés afin de traiter ce type de déchets, dits ultimes.

 

     Ces centres d'enfouissement comprennent des casiers (ou alvéoles) creusés dans le sol comprenant des parois compactées et étanchéisées à l'aide d'une géo-membrane empêchant tout caractère polluant de s'échapper. Dans ces casiers sont stockés les déchets ultimes qui sont ensuite recouverts, afin de mettre en place un réseau de dégazage pour récupérer les biogaz, puis un réseau de pompage des lixiviats (composant liquide provenant de ces déchets).


 

 

 


 
 


         1- Paroi de l'alvéole empêchant le passage des polluants, elle est constituée d'une géo-membrane, de 5 mètres d'argile, et de pierre concassée.

 
 

         2- Stockage de déchets.

         3- Récupération des lixiviats (hauteur du jus < à 30 cm).

 

         4- Réseau de drainage du biogaz.

 

         5- Contrôles environnementaux.

 

         6- Aménagement du paysage.

 


 
 
 

     Tout d'abord il faut savoir qu'il existe 3 types de centres de stockage des déchets ultimes (CSDU):

  • CSDU de classe 1 : déchets dangereux, issus de l'industrie.
  • CSDU de classe 2 : déchets non dangereux, issus d'ordures
    ménagères.
  • CSDU de classe 3 : déchets dits inertes.
 

     Notre étude porte plus particulièrement sur les CSDU de classe 2, en effet, ce sont celles-ci que nous rencontrons le plus en France.
La fonction de ces CSDU est de stocker les déchets ultimes afin de les rendre moins encombrants, et afin de contrôler les effets polluants, tels que les lixiviats et le biogaz, causés par ces déchets et leur stockage.

 

     Dans un premier temps, nous allons voir les différentes étapes de l'évolution d'une alvéoles de déchets de classe 2. .

    - Etape 1 : On accumule de l'humidité et on entasse les déchets, pour ensuite couvrir le casier.

    - Etape 2 : Formation de lixiviats avec l'apparition des AGD (acides gros volatil)(métabolites). Passage d'un climat aérobique à un climat anaérobique.

    - Etape 3 : Diminution du pH. Multiplication des AGD. Augmentation de la Fermentation des éléments biodégradables des lixiviats.

        - Etape 4 : Formation du méthane et du dioxyde de carbone.
        Augmentation du pH.Diminution de la charge organique des lixiviats.

    - Etape 5 : Fin de la production de biogaz dû à la consommation totaledes nutriments (métabolites).

 

      Dans un deuxième temps, nous allons nous intéresser aux principaux polluants intervenants tout au long de l'évolution de la décharge.

 

     D'une part nous avons les lixiviats, qui proviennent des eaux météorologiques qui s'écoulent entre les déchets favorisant la dégradations des matières biodégradables, qui ensuite se mélangent à des composants organiques, et créant ainsi les lixiviats. La quantité de ces polluants liquides dépend de la vitesse d'infiltration de l'eau à travers les déchets (variables selon la hauteurs des déchets, la surface d'exploitation et le compactage), des pluies pouvant rentrer dans les déchets, de l'étanchéité des paroies des alvéoles, de la surface exploitée et de l'efficacité du réseau de pompage des lixiviats. Après récupération, ces lixiviats vont subir un test qui déterminera leur aptitude à être traités, le plus souvent, dans une station d'épuration, pour pouvoir ensuite réutiliser ces eaux ou les rejeter en milieu naturel si elles ont été soumises aux réglementations sur les rejets.

 

     D'autre part nous avons le biogaz, qui est un gaz provennant de la fermentation de matières organiques dans un milieu ne contenant pas d'oxygène (milieu anaérobique). Il est constinué principalement de méthane et de gaz carbonique. La quantité de biogaz dans les décharges dépend de la quantité de déchets organiques ainsi que de l'étanchéité des parois de l'alvéole. Le biogaz est en partie extrait afin de récupérer l'énergie provenant du méthane, pour l'utiliser dans la production de gaz naturelle, ou encore pour le valoriser en électricité, ou en carburant automobile (avec 1 m3 de méthane on peut produire 1 L d'essence). Le biogaz connait également un second sort qui est celui de la torchère, qui est un dispositif permettant de brûler des gaz "inutiles" dans le but de réduire la pollution qu'ils peuvent causer.

 

     Enfin, voyons l'impact des Centres de traitements de déchets ultimes sur l'environnement. D'une part nous avons la pollution de l'air. Dans une majorité de centres d'enfouissements, des gaz s'échappent et polluent l'air, provoquant de mauvaises odeurs. Cette pollution de l'air est en partie dûe aux métaux lourds, mais aussi aux torchères et aux véhicules, ce qui va donc perturber l'altération des arbres et des autres végétaux, et cela portera également atteinte à la faune. D'autre part nous avons la pollution des sols. Il faut savoir que la géomembrane ne peut pas être étanche à 100%. Malheureusement elle connaît de nombreuses agressions notamment lors du remplissage de l'alvéole: les rayons ultraviolets du soleil, les vents, le poids des véhicules et les déchargement des déchets. Mais la géomenbrane connaît d'autres agressions une fois l'alvéole pleine: le poids des déchets, les lixiviats,la température. Ceci va donc créer des trous de petites tailles (de l'ordre du millimètre) qui laisseront passer une très infime partie des lixiviats (liquides polluants), et donc polluera le sol. Les conditions météorologiques interviennent également dans cette pollution, comme la pluie, qui s'imprègne des polluants présents dans l'air et les transmet au sol en s'y infiltrant, allant même jusqu'à la pollution des eaux, notamment des nappes phréatiques.

 

     Aujourd'hui, l'enfouissement reste le meilleur moyen pour lutter contre les déchets ultimes.